Assises Nationales des Sites et Territoires 2025 : entre performance et tourisme à vélo

Située dans le Val de Durance, entre Manosque et Dignes les Bains, forte d’un peu plus de 5000 habitants, Château Arnoux-Saint Alban est un spot bien connu des vététistes les mieux avisés.  
La localité fait partie d’une intercommunalité (46 communes) particulièrement orientée sur le développement des sports de plein air, et du cyclisme en particulier. Ainsi « Provence Alpes Agglomération » dont le territoire s’étend de Montclar au Nord, à Sainte-Croix du Verdon, au Sud, collectionne-t-elle les labels fédéraux : site VTT-FFC, Grande-Traversée VTT-FFC, Espace Gravel, Espace Cyclosport, Stade VTT. Ne lui manquait que le label « Terre d’Excellence FFC » décerné à l’occasion de ces Assises, le grand chelem est accompli. C’est Nathalie Esclapez, vice-présidente déléguée aux activités de pleine nature, qui a reçu le trophée des mains de Michel Callot. « La stratégie vélo remonte à plusieurs années, et elle est absolument centrale dans notre approche de la question touristique. Notre territoire est vaste et varié, plusieurs sites y sont très réputés parmi les vététistes, commente l’élue. À Digne-les-Bains, les Terres Noires sont un peu notre Tour Eiffel. » 

Par ailleurs, quelle autre collectivité territoriale peut se prévaloir de tels moyens humains dédiés à la pratique cycliste ? Les 1500 km de sentiers spécifiquement tracés pour le VTT de Provence-Alpes-Agglomération sont entretenus à l’année, balisage et infrastructures compris, par 4 agents de réseau à temps plein. À quoi il faut ajouter, en matière d’équipement, l’Evo Bike Park de Dignes-les-Bains, les 3 Grandes Traversées passant par le territoire, etc. 
Quant à la reconnaissance du nouveau stade VTT XCO, elle avait eu lieu la veille. On sait que le concept de stade s’est imposé en lien avec l’évolution du VTT-XCO de haut-niveau, où les difficultés topologiques naturelles ne « suffisent plus » à faire la sélection et sont remplacées par des obstacles artificiels de plus en plus techniques. « Mais, avertit Jérôme Krier, responsable des équipements à la DTN-FFC, les stades se doivent d’être aussi plaisants à rouler pour les pratiquants lambda que pour l’élite, et d’être conçus aussi, pour attirer et faire progresser de nouveaux pratiquants. » 

On l’aura compris, ici, le développement du cyclisme est le cœur en fusion de la stratégie touristique. Et la fréquentation du site par la clientèle est facilitée par un Office de Tourisme dont l’offre en matière de séjours-vélo est sans équivalent, et à la pointe de la « Stratav » (stratégie nationale du tourisme à vélo), portée notamment par le réseau Vélo & Territoires, et qui vise à faire de la France la première destination cycliste d’ici à 2030. 

Pour la FFC, dont le développement des activités est à l’entrecroisement des problématiques traitées, le contenu et la tenue de ces Assises Nationales est une évidence. « Notre logique de label, de sites et de stades est au cœur même de notre activité, explique Michel Callot. Elle fait sens pour un public de pratiquants qui n’est pas forcément ou pas encore dédié à la compétition. Ce qui nous lie à ces enjeux sociétaux que sont le sport-santé et, partant, la mobilité douce. Il faut ajouter qu’évidemment, ces équipements sont lourds de promesses évènementielles. » 

Dans ce cadre très large, interventions et ateliers de travail se sont succédé sur des thèmes aussi variés que celui des nouvelles pratiques, des outils numériques (présentation du nouveau système d’information géographique Geotrek), le changement climatique (et ses conséquences sur les organisations), le balisage et l’entretien des sites, ainsi que sur l’accueil des pratiquants et des touristes, à l’exemple de la stratégie touristique de Provence Alpes.